2013/03/17

LE PAPE EST DE GAUCHE

Un Pape qui fume... enfume ses ouailles (d'encens)... lui-même, sortant d'une volute de fumée épiscopale... Fumer, c'est comme une seconde nature. Et, coup fumant... Un Pape "normal"... Un homme simple, forcément.  On nous avait déjà fait le coup du Président en France, et quand nous pensions avoir tout vu...   Erreur!

LE PAPE EST DE GAUCHE

ENFIN !
Che viva Il Papa !

Ami, un HORIZON CHRÉTIEN est devant toi, et comment ne pas accueillir cette nouvelle dans la félicité.  En plus il te suffit de te retourner et...  - ô Miracle! L'HORIZON cette fois est derrière toi. Alors, un Pape de Gauche...    Peux-tu seulement imaginer?



2013/02/21

INOXIDABLE

Tu n'as pas changé...


Souvent je me suis levée de bonne heure pour m'entendre dire des choses fort désobligeantes. À la question, flatteuse, posée par certains journalistes de tabloïd (ou de télé-trash)  -"Vous assumez des rôles qui ne sont pas totalement... 'évidents' pour une actrice"  (sous entendu: comme vous) ou encore... "Chacun peut constater votre côté 'inoxidable'... quel est votre secret?". Rassurez-vous, volontairement, je n'emploie pas les vrais termes, tout en collant parfaitement à l'esprit. 

Je vous passe les silences équivoques, allusions à peine voilées, à votre sale caractère, au montant mirobolant de vos cachets...

Plutôt que de pratiquer la brasse coulée, avec bredouillements inaudibles, feinte gêne, perplexité, je tente illico la natation synchronisée avec feu d'artifice, franc éclat de rire, sans omettre aucun de ces "trucs" de métier appris de Maman...

En fait, je rêverais de pouvoir lui répondre le plus ingénument du monde "mais mon choux, je ne suis pas plus inoxidable que ton dentier, tes implants, ton pacemaker ou ta moumoute"… Pas encore diplômée ès coups tordus, l'ingénue d'autrefois aurait pu ici trébucher, passant pour la parfaite idiote. Autrefois j'aggravais toujours mon cas, sans avoir le réflexe conditionné.

Aujourd'hui, je lui décocherais plutôt un petit coup de talon-aiguille bien ciblé dans l'entrejambe, sous le pupitre du studio. Serais-tu en train de me faire comprendre mon minou, qu'ainsi que tout le monde entier peut le constater, tu t'es pris dix ans dans la vue. Qu'il n'y a que le Crétin des Alpes, produit de terroir AOC, et les amibes, à la rigueur, qui n'évoluent jamais, quand toi tu continues de faire comme si… 

 "Tu n'as pas changé" est le genre compliment préjudiciable à ma naturelle modestie, déstabilisant au possible, masquant mal surtout l'ironie perfide. La vie étant une éternelle transformation, comme chacun sait. Ceci, en contradiction totale avec cette autre vérité, du Cinéma, qui voudrait que mon image devienne inaltérable comme par magie. Tout admirateur n'aimant pas voir vieillir ses idoles. Pour la bonne raison qu'en miroir, cela lui rappellerait trop qu'il n'a plus si bonne mine, depuis les premiers Marquise des Anges...

À moins de nouvelle publicationplutôt fracassante, dans la revue "Nature" je saurais au minimum répondre pour les amibes, dont l'ADN reste stable et attesté depuis les origines de la Vie Terrestre, et dont le système reproductif fait qu'elles sont toutes la même "personne" depuis l'origine. Pour le Crétin des Alpes... on dispose d'un peu moins de recul pour être aussi affirmatif quant à sa non-évolution. Je pourrais m'inquiéter, par contre, d'être née quelque part dans un hameau à la fin de l'hiver, après plus de six mois d'isolement dans un massif au relief accidenté... Ayant de ce fait, de grandes chances d'être issue d'une lignée de consanguins notoires...

En vérité, j'aimerais penser que je suis inaltérable...  Ainsi, après l'interminable liste des remerciements à ma remise de César, je pourrais envoyer illico un SMS à Maman, Outre-Tombe, pour la remercier. Elle m’a souvent reproché ma mauvaise humeur. Prétexte en vérité, elle qui n’a jamais supporté de me voir lui grignoter ses rôles un à un. La mauvaise humeur conserve, la sienne était en acier trempé. 

N’empêche, elle est bien en train de se faire boulotter par le fondement !

Pour être parfaitement juste, et équilibrée, devrais-je rappeler à tous les Tabloïd ce que je dois à mon chirurgien, à mon coiffeur, mon maquilleur, aux chef-ops des productions Paramount, à la société productrice de Botox, au Viagra, que sais-je encore… La liste serait infinie…

Alors comme ça, oui… je n'ai pas changé…




2013/02/12

Sur le front de l'emploi

La "Seconde Chance"


  On ne dira jamais assez l'efficacité de ces "Salons de l'Emploi pour Seniors" qui fleurissent un peu partout en France. Ce public de seniors, justement, très nombreux dans les couloirs du "Salon de l'Emploi des Seniors" du très hype Cent-Quatre, Centre Culturel de la Ville de Paris encore rebaptisé "Lieu du Tout-Monde", où on a pu entendre des propos réconfortants et très clairs... - Il nous appartient de vous former et vous informer. Nous allons vous aider à réussir. Et comment ! S'il en était encore besoin, ceci démontre que dans une perspective de faillite du système des retraites ces salons sont proprement incontournables. Un Directeur Commercial de grande entreprise du CAC 40 aurait même prit soin de commenter par la suite... - Des réseaux commerciaux qui recrutent des abrutis pour en faire des cloches il en existe des tonnes. D'un tas de lavettes, moi je vous fais un escadron de rentre-dedans. Pour ceux qui penseraient pouvoir gagner de l'argent sans rien foutre, laissez-moi leur dire... Vous serez bien mieux chez les concurrents ! (rires de l'assistance)

  Enfin, voici une correspondance (ci-dessous), comme un touchant témoignage de réinsertion en bonne voie. Au chômage depuis plus de 36 mois, saisi par notre photographe dans son intimité même, cet homme se penche sur le contenu de sa lettre de motivation. Il en résulte une émouvante scène de famille, qui redonne espoir...

Monsieur,
Suite à notre entretien du 15 courant permettez-moi de vous exprimer ici ma gratitude. Je ne saurais jamais assez vous remercier d'avoir sû répondre à mes légitimes interrogations. Arrivé comme moi au seuil de ses 89 ans, la tendance forte chez l'individu est de vouloir s'auto-médiquer de doux justificatifs d'échec "naturel" du fait de l'âge, pour en retirer un illusoire réconfort. Je ne faisais effectivement que m'appesantir sur mon sort, balayant d'un regard un peu trop complaisant le chemin parcouru, loin d'envisager celui encore à parcourir. Par de petites phrases de réconfort, vous m'avez ouvert un horizon réaliste. Me démontrant fort judicieusement qu'un bilan de vie professionnelle c'est d'abord admettre avoir contourné l'obstacle jusqu'ici, plutôt que de l'avoir réellement affronté. Implacable vérité, qui redonnera désormais un sens à ma vie de nonagénaire. Derrière l'apparente rudesse de vos propos se dissimulait (mal) un coeur fraternel. De suite, j'ai pu identifier ce qui, jusqu'ici, me fit défaut dans une existence erratique. Quelque peu égaré en effet, peu enclin à me sortir d'une attitude contemplative et purement esthétisante du Monde, de ses méandres hypnotiques, jamais lassé. Plus conquis que conquérant, plus séduit que séducteur, plus leurre que prédateur, plutôt le bouchon de surface ballotté sur son fil, que la vague déferlante...

Grâce à cette perche généreusement tendue par vous je vais me ressaisir enfin, pour un nouveau départ. Par ce CDD à temps partiel de colleur-de-timbres-sur-cartes-de-ventes-promotionnelles-par-correspondance-de-Viagra je vais enfin pouvoir redémarrer dans le vrai monde, commencer une seconde vie.

Bien à vous...

2012/12/06

DÉSIR REFOULÉ

Poule au pot mon cul !


L'animatrice faisait ses habituels allées-et-venues... La guignant du coin de l'oeil, sans perdre de vue ses pipelettes de voisines, Mammy Germaine essuya discrètement ses doigts dégoulinants sur le rebord de la nappe. Un très beau coton suisse, délicatement brodé au point de croix...

Au contact de l'étoffe, elle eut encore ce flash. Vision soudaine d'aube immaculée. Faut dire qu'il avait fait sensation dimanche, le jeune béninois remplaçant. Visiblement tout heureux d'être là, très remarqué également des autres grenouilles de bénitier du secteur. On avait nous, aux Bluets de Marie de Morsang-Sur-Orge, eu ce privilège des présentations préliminaires par Madame la Directrice. Toute première apparition, où on avait fort bien décodé qu'il était tout frais émoulu du séminaire. Première chose qu'on remarqua, surtout, c'était le jean. Il lui collait aux bonbons, au point qu'à la Germaine, ça lui avait délicieusement rappelé le Mick Jagger des premiers temps. Oui, grand-mère date un peu. La plus sexy Pierre qui Roule de son époque bondissait encore sur la scène du Stadium, mais dans les centres médicalisés, et uniquement dans la mémoire de celles qui en avait encore un peu.

D'une table à l'autre, l'animatrice donnait ses habituelles consignes qui invariablement, se perdaient dans un insondable brouillard de réfectoire pour seniors...

Têtant un à un ses minuscules osselets, qu'elle déposait ensuite délicatement sur la nappe, Mammy ne put s'empêcher de soupirer. La vue d'un jeune prédicateur en chair et en os, de toute évidence de sexe masculin et quasiment novice... Voilà bien un de ces plaisirs subtiles réservés aux Mammy. L'unique qui leur reste. Il peut paraître étrange que la figure tutélaire du confesseur vous apparaisse dans un moment de pure jouissance, associé à la dégustation d'un croupion de jeune coq. Mais, si c'est pour vous rappeler ici aux vraies valeurs, l'Église est parfaitement dans son rôle. Un monde si troublé, où bientôt toute différenciation au nom du sexe s'effondrera. Toute allusion même, à la petite "différence", bientôt peut-être, passible des tribunaux...

Mammy se délectait de cet organe appelé croupion, avec lequel la proximité du sexe dit "faible" est bien connue. Tout semble lui prêter des vertus aphrodisiaques. Sur la table dressée au salon autrefois, à cette apparition miraculeuse, le carmin montait aux joues de la ménagère. Et ce n'était pas uniquement à cause de la chaleur dégagée par le four-rotissoire. Ah, sentir vibrer en soi un irrépressible désir coupable de croustillant sous la dent, associé à un moelleux qui vous gicle d'un délicieux gras dans la bouche. Le tout dégusté un poil après la Messe, le dimanche, de préférence. Comme un indispensable liant de l'identité nationale rôti à la broche, depuis Jeanne d'Arc...


JAMAIS SANS MON CROUPION !


L'histoire a vécu des départs de révolution, verra bien des régicides encore avant que la volaille rôtie ne disparaisse de nos assiettes, et ne perde surtout son irrésistible croupion. Auchan et consorts ont eu beau promouvoir la pré-découpe volaillère comme symbole de progrès -pur alibi marketing, ça oui c'est pratique- ils ne sont jamais totalement parvenus à annihiler le goût, bien français, pour la volaille intégrale. Doit-on ce fait aux Mammies? Vu qu'avec la pré-découpe, excit les moins "nobles" parties animales, disparues comme par enchantement...

Mammy Germaine n'a jamais pu piffer celles-là -les mêmes qui vous font du point de croix à l'atelier du mercredi- qui gavaient leurs compagnons à pattes de pâté pour chat-chat à mémère. Richement présenté dans de véritables petits écrins aux noms exotiques, couleurs seyantes, à bases ocre et or le plus souvent. Au poids mini, au prix maxi, à valeur ajoutée proprement astronomique. Allez savoir de quoi était précisément fait le pâté en question !

Autre raison profonde, le croupion est aussi un lieu de concentration hormonale par excellence. Comme l'éléphant s'enivre des baies de l’arbre marula, un peu trop mûres, pour oublier les turpitudes de la vie en savane -on s'y emmerde beaucoup croyez-moi... Ingérer goulûment un croupion, c'était comme se shooter proprement aux phéromones de jeune coq. Irrésistible! Et l'association d'idée avec un représentant du culte bien de sa personne est immédiatement fait.

Rien à foutre, si la poule-à-bouillir compte désormais pour des nèfles dans le chiffre d'affaire au rayon volailles du centre Leclerc. On aura beau dire, et louer le bon Roi Henri... Poule-au-pot mon cul ! Rien ne vaut un vrai coq, entier, et certifié Label France. 

Tiens, si elle avait assez d'audace, Mammy monterait bien sur la table là, pour lancer à tue-tête: - vive le croupion! Sauf que la dernière fois, en représailles et pour une semaine complète, l'animatrice lui avait sucré les digestifs !

C'est pas pour rien, qu'entre copines, on l'appelait l'emmerdeuse...




2012/10/12

Naked Island

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Naked Island

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Personal composition inspired by reminiscences of an idealized Japan collected from childhood through Japanese 'Avant-Garde' movies. The first I ever saw (French title "L' Île Nue" or Naked Island) which music was so hypnotic, so obsessive, so desperately magnificent. A pure metaphor of peasants life on these islands, of human condition itself.

Nouvelle composition inspirée de réminiscences d'un Japon idéalisé recueillies depuis l'enfance à travers le cinéma japonais d'Avant Garde. Le premier d'entre tous: "l'Île Nue" (Naked Island) dont la musique était si hypnotique, si obsessionnelle, si désespérément magnifique. Une pure métaphore de la vie insulaire de ces paysans, de la condition humaine tout court.


2012/09/09

ET DIEU CRÉA LE CROUPION


Objet de bien des exégèses...


Pourquoi diable, Dieu en décida-t-il ainsi? Les Textes Sacrés demeurent assez évasifs sur ce point. Des créatures "avec" plutôt que "sans"? La question aura au moins le mérite d'être posée. Et la corporation des pinailleurs de proliférer sur Terre... 

Illustration: J.J. Grandville
Un monde sans croupion vous paraîtrait-il totalement incongru? Avoir croupion sur rue n'offre-t-il pas l'avantage de pouvoir exercer le plus vieux métier de la Création? Dieu ne saurait avoir des idées tordues s'offusquent les dogmatiques. De biens frigides justifications. La vérité ne saurait être que d'une simplicité biblique, pourtant...
Les sceptiques ne manquent jamais de soupçonner le détenteur du Verbe de s'être montré jaloux de ses prérogatives. Laisser ses créatures tenir conversation avec soi-même tout au long de leur séjour terrestre? Puis à longueur d'Éternité? Hors de question! Envisager que vos propres créatures puissent vous concurrencer sur la tchatche était impensable. La créature devait pouvoir être seule face à son Créateur. Et le croupion fut... Ainsi Dieu en décida. Mais, soucieux de ne pas paraître trop psycho-rigide, au risque de se faire traiter de ringard, Dieu, dans sa grande sagesse, décida élégamment que sa créature devait pouvoir avoir le choix. Chacun devait pouvoir se défiler devant sa Parole si tel était son choix, en usant de cette autre familière expression "parle à mon croupion"... Insondable croupion!